Vous souhaitez devenir indépendant et vous lancer dans le freelancing ? Il vous faudra pour cela gérer quelques à-côtés administratifs. Un freelance, quand il décide de créer son entreprise, doit lui choisir un statut juridique. Différentes possibilités s’offrent alors à lui. Nous allons faire ici un tour d’horizon de chacune des possibilités qui se proposent au travailleur indépendant.

L’entreprise individuelle (EI)

L’Entreprise Individuelle est le statut par défaut du travailleur indépendant. Les formalités de création d’une EI sont simples et peu coûteuses. Sous ce statut, vous serez affilié directement au régime social des travailleurs indépendants. Comme il n’y a pas de personne morale quand on crée une EI, vous ne pouvez pas vous verser des dividendes. Et si votre entreprise venait à rencontrer des problèmes, vos biens personnels pourraient servir à payer les dettes. Au niveau de la fiscalité vos impôts sont prélevés directement depuis votre déclaration personnelle sans possibilité de choisir l’impôt pour les sociétés. Avec ce statut vous êtes aussi soumis à l’impôt sur la fortune.

L’EIRL

L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée connait les mêmes formalités de création que l’EI, c’est-à-dire qu’elles sont simples et peu coûteuses. Il vous faudra juste remplir une déclaration supplémentaire (P EIRL). Fiscalement, vous avez le choix de payer vos impôts sur ceux de vos revenus ou bien choisir l’impôt sur les sociétés. Ici, comme il y a une personne morale, vous pouvez vous verser des dividendes. Sous ce statut, votre entreprise devra forcément posséder un compte bancaire en son nom.  En cas de cessation de votre activité les formalités sont elles aussi simples et peu coûteuses.

La SASU / SAS

Les Sociétés par Action Simplifié Unipersonnelle (SASU) et Sociétés par Action Simplifié (SAS) sont aussi deux moyens de lancer son activité. Elles demandent des connaissances un peu plus poussées pour les formalités de création. Il faut aussi prévoir des dépenses au moment de l’inscription. La différence entre la SASU et la SAS, c’est qu’avec la première il n’y a qu’une personne qui dirige le tout. Avec le SAS il y a minimum deux associés. Vous êtes affilié au régime social de la sécurité sociale et payé vos impôts selon le même choix que sous l’EIRL (pendant 5 ans, ensuite c’est obligatoirement l’impôt sur les sociétés). La aussi le versement de dividendes est possible. En cas de cessation, comme au moment de la création, les formalités s’avèrent complexes coûteuses.

L’ EURL / SARL

L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) et la Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL) sont un moyen pour un indépendant d’exercer son activité. Ces deux statuts limitent la responsabilité du fondateur pour l’EURL et des associés pour la SARL. Pour ouvrir une SARL, il ne faut pas que la structure dépasse les 100 associés et qu’elle en ait au moins deux. Les biens personnels des fondateurs sont donc ici protégés. Les formalités sont compliquées si on a aucune connaissance dans le domaine. L’affiliation se fait avec le régime social des travailleurs indépendants.

Pour la fiscalité, là encore c’est au choix du fondateur et des associés comme pour l’EURL. Si vous décider d’arrêter votre activité, alors les formalités seront complexes et coûteuses.

Le portage salarial

Cette solution est peut-être la plus simple avec l’EI et la microentreprise, et elle a le mérite d’être très utile afin d’opérer une transition d’un poste de salarié à un statut de freelance. Avec le portage salarial plus besoin de se poser toutes les questions sur la création d’une entreprise. Vous êtes salarié par une société de portage salarial. Vous n’avez donc plus besoin de structure juridique pour envoyer vos factures. C’est la structure de portage qui se chargera de vous rémunérez, après que vous ayez facturer votre client.  Vous possédez les avantages des salariés, comme la sécurité sociale, prévoyance, assurances chômage, retraite ou formation etc… Une fois déchargée des contraintes administratives ou de gestion d’entreprise, il est plus simple pour le porté de se dédier uniquement au développement de son activité.

Micro-entrepreneur

Le statut d’autoentrepreneur est certainement le plus répandu chez le freelance qui se lance. Les formalités de création sont très simples et elles ne coûtent rien. Vous êtes affilié au régime des travailleurs indépendants. L’un de ses plus grands défauts est le plafond qu’il ne faut pas dépasser sur une année civile au risque de sortir de ce régime dès le 1er du mois qui suit ce dépassement. Alors votre structure devra payer l’impôt réel des entreprises, et elle sera soumise à la TVA.

Voilà un aperçu des différents statuts sous lequel un freelance peut lancer son activité. Au moment de la création de votre entreprise, il est important de bien se pencher sur cette question en fonction de l’activité que l’on choisit et des perspectives que l’on planifie. C’est une étape à ne pas négliger même si par son côté administratif elle peut rebuter de nombreux freelances, qui n’ont bien souvent aucune expérience dans ce domaine.

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